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Découvrez les étapes clés de l’histoire
de Saint-Honoré-les-Bains

Aux sources de Saint-Honoré-les-Bains

La cité thermale est connue depuis l’Antiquité pour les vertus et la qualité de ses eaux thermales. Les Celtes (Eduens) ont créés la cité d’Arbandal et les romains ont découvert les vertus des eaux et créé les thermes. La cité devient alors Aquae Nisinaei.

Les thermes se développent jusqu’au Ve siècle (une datation précise a pu être réalisée à partir des pièces romaines découvertes dans les puits lors des fouilles de 1830). Au Moyen Âge, les eaux thermales ne suscitent pas le même intérêt qu’à l’époque romaine. Néanmoins, on ne peut pas parler d’oubli complet. Les archives fourmillent d’anecdotes qui montrent que les eaux étaient encore fréquentées par la population locale mais l’établissement édifié par les romains disparaît définitivement.

D’autres constructions apparaissent comme le prieuré de Saint-Honoré-les-Bains qui est édifié vers 1106 avec son église qui, elle, est dédiée à Saint-Loup par Hugues de Châtillon, seigneur des terres de la Montagne. Le monastère est confié au prieuré clunisien de La Charité-sur-Loire. Une partie de l’ancien prieuré subsiste aujourd’hui (propriété privée).

Le renouveau des thermes

C’est le Docteur Regnault de Lormes qui en 1789 reconnaît le premier, les vertus thérapeutiques des eaux. En 1812, Bacon-Tacon, médecin contesté et quelque peu aventurier s’efforce de développer l’utilisation des eaux mais dut renoncer faute de moyens suffisants.

A partir de 1820, des fouilles menées par le Marquis Antoine Théodore D’Espeuilles aboutissent à la mise à jour des structures romaines. Un établissement moderne et fonctionnel ouvre ses portes en 1855. Les sources sont déclarées d’utilité publique en 1860.

Depuis la « Belle Epoque », la bourgeoisie, l’aristocratie et les célébrités sont venues « prendre les eaux » à Saint-Honoré-les-Bains.
Les plus grands affichistes de l’époque sont mis à contribution pour illustrer le lustre de la « Perle du Morvan » et sa douceur de vivre.

Saint-Honoré-les-Bains aujourd'hui

De 1855 à 1939, la station connaît un important développement : création d’hôtels, de restaurants, aménagements de l’établissement thermal et du village.

La seconde guerre mondiale marque l’occupation allemande de la station et l’organisation de la Résistance dont le centre est l’hôtel du Guet, actuel musée de la Résistance

Des années 1950 au années 1970, la station thermale et touristique voit son activité augmenter de manière croissante pour atteindre 8000 curistes dont Sidney Bechet.

C’est dans les années 50, à Paris, que le Docteur Largier fait la connaissance de Sidney Bechet. Les deux hommes deviennent amis. Lorsque Sidney Bechet, quelques années plus tard connaît des problèmes respiratoires, c’est tout naturellement à Saint-Honoré-les-Bains, chez son ami Paul Largier qu’il vient se soigner de 1956 à 1958 avant que ne soit découverte la terrible maladie qui l’emporte en 1959.

Sidney, un homme simple, souriant, gentil… c’est l’avis unanime de tous ceux qui l’ont connu.
En hommage, la Maison des Loisirs et de la Culture porte le nom de ce prestigieux saxophoniste.

Aujourd’hui, le cadre de vie que propose Saint-Honoré-les-Bains, nichée dans son écrin de verdure dans le Parc Naturel Régional du Morvan, possédant la grâce d’une ville d’eau et le charme d’une vraie campagne, permet l’écriture d’une nouvelle page de son histoire en créant un dynamisme et un accueil en adéquation avec les attentes actuelles des touristes, des curistes mais aussi de la population locale.

Un environnement sain, dénué de toute pollution avec une architecture spécifique, un patrimoine important, des équipements sportifs et culturels de qualité, un tissu associatif dense permettent d’envisager l’avenir avec optimisme.

Bibliographie :

– CAIRO F. et Y., 1984, Aquae Nisinaei:Saint-Honoré-les-Bains, Editions La Licorne, 90 p.

– DUCROS H., 1992, Saint-Honoré-les-Bains, Laurent, 93 p.

– DELARUE M., FREGUIN M., DUCROS H. et OLIVIER H., 2005,Mémoire en images : Saint-Honoré-les-Bains, Editions Alan Sutton, 128 p.